Mission, parcours et histoire

La mission du Musée de la Mode de Hasselt

Le Musée de la Mode de Hasselt se veut un musée contemporain, avec un ancrage local et une renommée nationale et internationale, capable d’enthousiasmer un public des plus hétéroclites en faveur de la mode occidentale d’hier et d’aujourd’hui. Il entend promouvoir la notion de mode et sa pertinence en partageant des histoires critiques, captivantes et inspirantes dans un contexte innovant et surprenant.

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Notre parcours

Le Musée de la Mode de Hasselt constitue le seul musée des Plats pays  et de l’Eurégion exclusivement consacré à la mode et à l’habillement. Son magnifique décor architectural en plein centre-ville vous emmène à la découverte des épisodes les plus fascinants de l’histoire de la mode occidentale.

Au cœur de ses activités se trouve sa somptueuse collection. Celle-ci compte actuellement quelque 18 000 vêtements et accessoires. Ensemble, ces objets racontent l’histoire de la mode occidentale de 1750 à nos jours. Outre de grands noms internationaux de la mode tels que Worth, Poiret, Lanvin, Chanel, Dior, Courrèges, Yves Saint Laurent, Versace, Comme des Garçons, etc., cette collection met également à l’honneur des créateurs contemporains aux racines limbourgeoises, comme Martin Margiela et Raf Simons. Accumulées avec passion et dévouement au fil de ces dernières décennies, toutes ces pièces forment à la fois la pierre angulaire et la source d’inspiration de tous nos projets. Lors de nos expositions semestrielles, ces objets si chers à nos yeux dialoguent avec des emprunts significatifs dans des contextes toujours variés et surprenants. Ainsi, nous partageons notre amour pour la mode avec le plus grand nombre par l’intermédiaire de ces expositions novatrices, mais aussi d’ateliers, de conférences, d’interventions numériques et de collaborations particulières.

 

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Notre histoire

En 1986, l’administration de la ville de Hasselt décide, sur le plan touristique, de se profiler en tant que ville de la mode. Cette décision s’inscrit dans la culture croissante du shopping, mais aussi dans l’histoire de la ville, qui a pour fil rouge le textile et la mode. Ce passé remonte à la fin du Moyen-Âge, lorsque Hasselt jouissait d’une renommée internationale en tant que cité drapière. À l’époque, le drap de Hasselt (de la laine tissée) est très prisé pour son excellente qualité et sa belle finition. Il se vend dans tout le pays, mais aussi à l’étranger : de Liège à Namur, en passant par Anvers, Amsterdam, Gorinchem, Cologne, Francfort et Lübeck. L’industrie drapière exerce une incidence considérable sur le plan économique comme social. Au quinzième siècle, un cinquième de la population active de Hasselt travaille dans ce secteur. En 1536, la ville compte quelque 200 maîtres drapiers. Cette branche de l’industrie dépasse toutes les autres en importance et en nombre de membres. Aujourd’hui, beaucoup de lieux et toponymes de la ville évoquent encore ce passé textile. Citons par exemple la Willekensmolenstraat, la Raamstraat, la Paardsdemerstraat et la halle aux draps. Dès la deuxième moitié du quinzième siècle, l’industrie drapière de Hasselt commence à perdre en importance en raison d’une concurrence grandissante.

À la fin du dix-neuvième siècle, de nouveaux développements assurent la croissance progressive de Hasselt en tant que centre économique. À l’instar du reste du monde, la ville a les yeux rivés sur Paris, où la culture du shopping explose littéralement, s’inscrivant ainsi dans un mode de vie changeant, hissant la consommation au rang de rituel social urbain. Ainsi, les premières rues commerçantes de Hasselt voient le jour par analogie. La Kapelstraat remplit un rôle de précurseur, avec des établissements tels que Huis Proesmans (env. 1900), Au Louvre (env. 1910) et Au Bon Marché (env. 1920-1950). Le commerce se concentre essentiellement sur les étoffes de coton et de lin, mais aussi sur les accessoires tels que les chapeaux, les chaussures et la maroquinerie. Jusqu’aux années 1950, une dizaine de maîtres tailleurs proposent des costumes sur mesure aux habitants de la ville. Souvent, les femmes confectionnent elles-mêmes leurs vêtements (la ville abritait du reste plusieurs « écoles de coupe et de couture »). Cependant, elles font aussi appel à des couturières comme Marguerite Kelles (1924-2014) qui, durant les années cinquante et soixante, habille de nombreuses dames d’une robe de soirée, d’un tailleur ou d’un manteau réalisé d’après les modèles de Christian Dior ou d’un autre couturier parisien très prisé. Les familles Helsen et Sodermans perpétuent et améliorent la tradition des tailleurs. À partir des années 1960, la disponibilité du prêt-à-porter favorise par ailleurs l’apparition des boutiques. Ainsi, Jeurissen propose une mode féminine signée par de grands noms tels que Courrèges, Yves Saint Laurent et Versace. À l’époque, Jeurissen est même le revendeur exclusif de certaines marques telles que Chloé. La boutique vend également des pièces de jeunes couturiers et endosse ainsi un rôle unique en Flandre. À ce niveau, la concurrence est très réduite. Dans toute la Belgique, on compte à peine quatre boutiques proposant une offre similaire. Les donations de la famille Jeurissen et de sa clientèle permettent par ailleurs au Musée de la Mode de Hasselt d’accueillir quelques pièces exclusives dans sa collection. Celle-ci compte aussi quelques pièces de Moray, du nom de la boutique qui, à la fin des années 1950, proposait des marques telles que Dior et Valentino. Enfin, des établissements comme Hox et Haumont-Haumont et l’arrivée rapide de petites boutiques branchées définissent également la renommée de Hasselt en matière de mode, qui grandit essentiellement à la fin des années 1960 et au début des années 1970.  Son effet magnétique attire d’ailleurs des amoureux de la mode venus de plus loin. Sa clientèle est issue de Flandre, de Wallonie, des Pays-Bas et d’Allemagne. La fondation d’un musée de la mode en 1988 vise à renforcer cette image. Et ce choix s’avère visionnaire. Hasselt accueille ainsi le premier musée de la mode indépendant dans les Plats pays.

het Grauwzusterklooster van Hasselt

Notre bâtiment

Visiter le Musée de la Mode de Hasselt, c’est aussi visiter un site d’une grande valeur historique. Le bâtiment du dix-septième siècle, dont les ancres de façade révèlent la date de construction exacte (« AD 1664 »), faisait à l’origine office de couvent des Sœurs-Grises. De tout temps très marquée, sa portée sociale est en lien avec les diverses fonctions que l’édifice a endossées au fil de son histoire. Trois siècles durant, l’hôpital occupe un rôle prépondérant dans les soins aux malades. Sous la domination française, le bâtiment se voit attribuer un nouveau rôle, à l’instar de nombreux couvents et églises. En 1796, la communauté monastique en est bannie. L’année suivante, c’est au tour des ecclésiastiques d’être chassés. Ensuite, le site fait office de prison, puis de caserne. À partir de 1805, l’ancienne aile de l’hôpital abrite un hôpital civil jusqu’en 1818, lorsque les sœurs reprennent les rênes des soins aux malades. Ce n’est qu’en 1968 que les derniers patients quittent les lieux pour prendre leurs quartiers dans le nouvel hôpital Virga Jesse. Ensuite, les espaces vides accueillent successivement le Musée du Genièvre, le Musée de la Ville et le Service communal de la Culture. Lors de l’inauguration du Musée de la Mode de Hasselt en 1988, le complexe se voit enfin attribuer sa fonction actuelle. Entre 1993 et 1995, sa restauration menée sous la supervision de l’architecte Luc Vanroye scelle définitivement sa destination muséale. Vittorio Simoni, quant à lui, remet son intérieur au goût du jour. Avec beaucoup de respect pour les éléments emblématiques d’une grande valeur historique, il prévoit les interventions requises, comme la toiture en verre et le mobilier. 

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